Utiliser un ordinateur à longueur de temps peut avoir des répercussions dangereuses sur la santé. Vos maux de dos en fin de journée, les douleurs à l’épaule après le travail, c’est peut-être dû à vos nombreuses heures devant l’ordinateur. Taper sur un clavier et cliquer sur la souris des milliers de fois peuvent entraîner des troubles musculo-squelettiques (TMS). Parmi ces troubles se trouve le syndrome de la souris d’ordinateur : une douleur aux muscles et aux articulations que vous pouvez éviter en adoptant des gestes simples devant votre PC.
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Syndrome de la souris, trouble le plus fréquent devant l’ordinateur
A vrai dire, le syndrome de la souris ne constitue pas une maladie. Il regroupe l’ensemble des troubles musculo-squelettiques et se manifeste sous différentes formes de pathologies dont le syndrome du canal carpien et la tendinite. Le syndrome de la souris ou le trouble du canal carpien est le trouble le plus fréquent chez les personnes qui utilisent de façon prolongée un clavier et une souris d’ordinateur. Il ne s’agit pas d’un seul trouble musculo-squelettique, mais de l’ensemble de tous les TMS. Il attaque vos muscles et vos articulations.
L’apparition de ces troubles est notamment due à des mouvements répétitifs, un effort excessif ou une mauvaise position devant l’ordinateur. Si vous ressentez des douleurs au niveau de vos tissus mous, c’est-à-dire sur les tendons, les nerfs ou les muscles, cela peut signifier un début de TMS.
Comment savoir si vous êtes atteint du syndrome du canal carpien ?
Le syndrome de la souris n’est pas une pathologie à part entière, mais un ensemble de pathologies diverses. Il peut se présenter sous plusieurs formes. Dès que vous sentez une douleur inhabituelle au niveau de vos poignets, mains ou avant-bras, prenez directement rendez-vous avec votre médecin. Cela peut être un début de syndrome du canal carpien.
Pour vous mettre en alerte, le syndrome de la souris peut aussi se manifester par :
- Des douleurs aux muscles, au dos et aux articulations ;
- Des raideurs sur les zones de souffrances comme la main, l’avant-bras, les épaules, les genoux et le dos ;
- Une perte de flexibilité et de force ;
- Des sensations de douleurs et de fourmillements ;
- Des sensations de froideur ;
- Des douleurs nocturnes et des engourdissements notamment au niveau du pouce, de l’index ou du majeur.
Comment éviter d’être atteint du syndrome de la souris ?
Pour prévenir le syndrome de la souris, il suffit juste d’avoir une bonne position des mains, de bien aménager le siège et l’ordinateur.
1. Bien se positionner devant l’ordinateur
Pour faciliter la prise en main du clavier et de la souris, vous devez vous positionner de la manière suivante :
- Le haut de l’écran de l’ordinateur doit se placer à la hauteur de vos yeux ;
- Le clavier doit se situer à 10 à 15 cm du bord de l’appareil ;
- Le clavier et la souris doivent être rapprochés du bord du bureau, de façon à ce que le bras soit dans l’axe du corps ;
- Placez votre souris dans le prolongement de votre épaule. Ainsi, votre avant-bras peut s’appuyer sur la table ;
- En revanche, évitez de placer la souris trop loin du clavier sinon, vous serez obligé d’étendre le coude avec le bras. Pourtant, cette situation peut provoquer des douleurs allant de la nuque jusqu’à l’avant-bras.
2. Opter pour une bonne position sur le siège
La position des sièges doit être à la hauteur du bureau :
- Si possible, ayez un siège avec un dossier inclinable. Sa hauteur doit être suffisante afin que l’assise englobe les zones lombaires et dorsales ;
- Préférez un siège réglable en hauteur, de préférence avec des roulettes pour faciliter le déplacement.
3. Bien placer les mains
Pour avoir une bonne assise et une posture sur le bureau, vous devez poser vos mains selon les façons suivantes :
- Vos épaules et coudes doivent être détendus ;
- La hauteur du siège doit être fixée de telle sorte que les bras soient posés sur le bureau ;
- Les poignets doivent être droits lorsque vous posez les mains sur le clavier ;
- N’appuyez pas trop fort sur les touches de clavier ou sur la souris. De petites pressions suffisent.
4. Bien manipuler la souris
Quand vous manipulez une souris d’ordinateur, vous utilisez principalement trois forces :
- Une force pour appuyer les boutons ;
- Une force pour s’opposer à la gravité ;
- Une force pour vaincre l’inertie et la friction, quand vous déplacez la souris sur son support.
L’intensité de vos forces varie en fonction des actions que vous faites. Par exemple, appuyer sur un bouton ne sera pas plus intense que de soulever la souris. Bien manipuler la souris c’est éviter, entre autres, de subir des troubles musculo squelettiques. Ce que vous devez faire c’est de :
- Tenir la souris dans la paume de la main. Droitier ou gaucher, ne crispez pas vos doigts quand vous cliquez sur la souris.
- Déplacer la souris avec la main et non pas avec le poignet.
- Soulever la souris en le tenant légèrement. Inutile de la serrer très fort dans votre main car elle ne risque pas de s’échapper.
- Glisser-déplacer la souris en évitant d’appliquer trop de force. D’ailleurs, essayez de limiter cette action car elle sollicite beaucoup de forces.
Le syndrome de la souris peut-il être traité ?
Chez les personnes qui en sont atteintes, les conséquences du syndrome de la souris sont nombreuses et parfois handicapantes dans leur vie quotidienne. La plupart du temps, vous aurez du mal à taper sur un clavier d’ordinateur et pire, cela peut devenir impossible pour vous de le faire ! D’autres personnes ont également manifesté leur difficulté à écrire, préparer leur nourriture, ouvrir la porte…
Sans attendre les premiers signes de douleurs, le mieux est d’aller consulter un médecin. C’est lui qui pourra diagnostiquer de façon précise votre cas afin de pouvoir prescrire le traitement adéquat si nécessaire. Oui, le syndrome de la souris peut se guérir. Mais dans un premier temps, pour soulager les picotements et les engourdissements, mettez votre poignet au repos. Le temps de guérison peut être long, mais cela dépend de vous de le diminuer ou de l’augmenter ! En observant un repos et en suivant des soins adaptés, vous aurez la chance de guérir de ce trouble qui risque d’handicaper votre quotidien.